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Le Blog de l' Actu
12 décembre 2006

Vers une parité politique ?

Si l'égalité des chances en faveur des minorités visibles est au centre de laA_20quand_20la_20parite_20au_20gouvernement campagne présidentielle de 2007, la première discrimination en France reste le sexisme. Notamment en politique, où les femmes demeurent largement minoritaires.

A l'heure où Ségolène Royal vient d'être nommée candidate du Parti Socialiste pour les élections présidentielles de 2007, le débat sur la parité entre hommes et femmes politiques refait surface.

Numériquement majoritaires, les femmes sont traitées comme des minorités politiques. La loi du 6 juin 2000 sur la parité n'est appliquée que partiellement. Cette loi, qui vise à favoriser l'accès des femmes aux fonctions électives, contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d'hommes et de femmes pour les élections régionales, municipales (dans les communes de 3500 habitants et plus), sénatoriales et européennes. Elle prévoit aussi de pénaliser financièrement les partis politiques qui ne respectent pas le principe de parité lors de la désignation des candidats pour les élections législatives. Et ils sont nombreux à perdre chaque année des centaines de milliers d’euros : "l'UMP et l'UDF préfèrent payer des indemnités que changer leurs habitudes ! ", s'indigne Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de Moselle et Présidente de la Délégation de l'Assemblée aux droits des femmes. En 2002, ces deux partis étaient les moins paritaires. Ce qui leur a valu une pénalité de plus de 600 000 euros chacun.

Si les femmes sont maintenant électrices et éligibles, peu d'entre elles sont élues. La situation des Françaises, comparée à celle des femmes des autres pays européens, dénote un retard significatif. Avec 13% de femmes députées, la France est la lanterne rouge de l’Europe. Partout, dans les démocraties du Nord comme au Sud de l’Europe, la représentation politique s’est largement mixisée : 45% de femmes députées en Suède, 36% chez nos voisins ibériques. A l'échelle mondiale, la situation est encore plus affligeante : la France se retrouve en 64ème position derrière certains pays considérés comme plus machistes, moins démocratiques ou moins développés.

Une première évaluation positive

La loi du 6 juin 2000 a tout de même permis d'obtenir quelques avancées sur le terrain des collectivités locales. En province, comme dans les départements outre-mer, on voit davantage de femmes dans les instances délibératives. Une première évaluation de la loi a permis de constater, lors des différentes élections de 2001, que là où elle était appliquée, elle avait des effets déterminants sur la place des femmes dans la sphère politique.
Lors des élections municipales de 2001, la proportion de femmes élues conseillères municipales est passée de 21,7% (en 95) à 33%.
La loi du 18 décembre 2003 a également permis, grâce à des listes aux élections européennes et régionales respectant une alternance stricte entre hommes et femmes, de faire élire 43% de femmes au Parlement européen et de faire doubler la part des élues dans les conseils régionaux. La réforme sénatoriale, elle, a engendré une augmentation de la présence de nouvelles élues au Sénat à hauteur de 24%. Reste tout de même une faible augmentation de la proportion de femmes maires : 7,5 % en 1995 contre 10,9 % aujourd'hui.

Même problème pour l' Assemblée Nationale, où seul un député sur dix est une femme. Sans vouloir faire du féminisme exacerbé, il reste encore à opérer une profonde modification de la vie politique pour arriver à la parité. A l'heure actuelle, les Françaises représentent 57% de la population. Comme si la France était dirigé par une petite moitié de la population. Il faut dire que les femmes n'ont obtenu le droit de vote que récemment (ndlr : en 1945), et que la France a été l'un des derniers pays d' Europe à leur accorder.

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