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Le Blog de l' Actu
21 décembre 2006

Agnelet acquitté : le mystère reste entier !

Agnelet acquitté : le mystère reste entier !

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Blanchi. La cour d'assises des Alpes-Maritimes a acquitté mercredi Jean-Maurice Agnelet de l'assassinat d’Agnès le Roux, une des héritières du casino le Palais de la Méditerranée dont la disparition, en 1977, constitue la plus grande énigme judiciaire de la Côte d'Azur.

Après quatre semaines de débats, il a fallu cinq heures aux jurés de la cour pour blanchir du meurtre de son ancienne maîtresse, l'ex-avocat, âgé de 68 ans, qui a éclaté en sanglots à l'énoncé du verdict. Vingt ans de réclusion avaient été requis mardi à son encontre.

«Mes pensées sont pour Agnès le Roux. Je pense à mes enfants, quant à moi, on en parlera plus tard», a-t-il bredouillé à sa sortie du tribunal, la voie tremblante, tandis que ses avocats saluaient «une immense victoire pour la justice». agnelet_2

Sous le choc, en larmes, la famille Le Roux est restée prostrée de longues minutes avant de quitter la salle d'assises. La mère d'Agnès, Renée Le Roux, 85 ans, qui avait fait de la condamnation d'Agnelet le combat de sa vie, ne s'est pas exprimée, «trop émue et trop abattue», selon son avocat Georges Kiejman.

«Doute béant»

La cour a jugé qu'Agnès Le Roux avait bien été assassinée même si son corps n'a jamais été retrouvé. Vingt-neuf ans après les faits, le mystère reste donc entier. La jeune femme, alors âgée de 29 ans et maîtresse d’Agnelet, avait disparu au volant de sa Range Rover blanche lors du week-end de la Toussaint. Depuis, sept juges d'instruction se sont succédé pour élucider l'affaire. En vain.

Durant le procès qui s’est ouvert le 23 novembre, Jean-Maurice Agnelet n’a cessé de clamer son innocence. «Je suis innocent, cela fait trente ans que je suis accusé d'un crime que je n'ai pas commis», avait-il lancé après la lecture de l'acte d'accusation, la voix entrecoupée par des pleurs.

Les premières audiences ont permis de dégager la personnalité complexe du suspect, «brillant» pour certains, «cynique» et «amoral» pour d'autres. Son homosexualité a aussi été évoquée, niée par l’accusé. Des dénégations révélant, pour la partie civile, sa «dissimulation permanente». Mais rien n’a permis d'accuser formellement l’ancien avocat. «Le doute béant» qui entachait ce dossier, selon l’un des avocats d’Agnelet, a constitué l'argument fort de la défense tout au long du procès et durant les six heures de plaidoirie finale.

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